Il y a un an, nous avions prédit que la Banque nationale suisse (BNS) réduirait les taux d'intérêt, compte tenu de l'inversion de la courbe des rendements et des efforts persistants de la BNS pour atténuer la force du franc suisse.
En conséquence, nous avions anticipé une croissance plus rapide des prix de l'immobilier et un rebond des volumes de transactions.
Rétrospectivement, bien que nous ayons eu raison concernant les taux d'intérêt et les prix, les volumes de transactions ont atteint leur niveau le plus bas depuis le début de nos mesures, malgré une croissance de 8 % de la population du pays au cours de la dernière décennie.
Plus récemment, les rendements souverains à long terme ont augmenté sur les marchés occidentaux, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni. La courbe des rendements du franc suisse s'est « désinversée », et les taux hypothécaires ont commencé à augmenter. En conséquence, nous ne prévoyons plus de baisse significative des taux d'intérêt.
Nous restons donc prudents et nous nous attendons à ce que les prix de l'immobilier suisse en 2025 suivent l'inflation.Peu de facteurs laissent envisager une résolution rapide de l'impasse entre acheteurs et vendeurs. Même si les taux hypothécaires restent stables — ou diminuent légèrement — ils resteront probablement bas par rapport aux normes historiques, rendant l'accession à la propriété plus abordable que la location.
Cependant, avec des règles de prêt et un accès au financement inchangés, nous ne prévoyons pas une augmentation significative du nombre d'acheteurs potentiels. Des taux d'intérêt faibles, à eux seuls, ne suffiront pas à lever les contraintes structurelles pesant sur l'offre.
Tant que les volumes de nouvelles constructions restent entravés par des processus d'autorisation de construire de plus en plus complexes et lent — des conditions qui ne devraient pas s'améliorer à court terme — nous ne voyons pas les volumes de transactions augmenter de manière significative.
Par conséquent, nous prévoyons que 2025 reflète les tendances de 2024, un volume de transactions faible et une croissance modérée des prix.